Biographie

Née le 17 Janvier 1933 au Caire, d’un père violoniste et d’une mère au foyer, Yolanda Gigliotti est cependant d’origine Italienne. C’est en 1954 que la future Dalida, se retrouve pour la première fois sous les feux des projecteurs en remportant le concours de Miss Egypte. C’est avant tout vers le cinéma que la belle se tourna, et quelque temps après son élection elle s’installe à Paris afin de poursuivre son rêve, Dalila est née.

Après un début raté dans l’univers du cinéma, Dalila ne se laisse pas abattre et décide de se mettre à la chanson. Sa rencontre avec Bruno Cocatrix, le propriétaire de l’Olympia sera sa chance. Il l’invite à participer à son émission de variété. A cette occasion, elle y fera les rencontres de sa vie : Lucien Morisse, directeur artistique d'Europe 1, et Eddy Barclay, éditeur de disques et devient : DALIDA.

En 1956 Dalida enregistre son 1er disque, un 45 tour qui s’intitule « Madonna » mais c’est son 3ème titre « Bambino » qui la propulse au sommet des charts et qui reste plus d’un an au hit parade.

Arrivée du Caire (Egypte) à Noël 1954, elle découvre la Butte en 1962 en achetant un hôtel particulier rue d’Orchampt. «Dalida avait fait construire une grande maison à Neuilly, mais elle ne l’a jamais habitée : elle préférait l’ambiance de Montmartre», précise Jacques Pessis, commissaire de l’exposition Dalida organisée en 2007 à l’Hôtel de Ville.

Les ventes s’envolent et les récompenses pleuvent. Bambino s’écoule à plus de 300 000 exemplaires en France. C’est en 1957 que le « disque d’or » est spécialement inventé pour elle. En 1958, elle reçoit l'Oscar de Radio Monte-Carlo, qu'elle garde sept ans de suite. Puis, elle part en tournée à travers le monde. Elle est la star préférée du moment en France.

De retour en France, elle sera par la suite tête d'affiche à l'Olympia en 1961, 1964, 1967, 1971, 1974, 1977 et 1981.

Au même moment elle entame une relation amoureuse avec celui qui est désormais son pygmalion, Lucien Morisse. Ils se marient en 1961, cependant cet engagement ressemble plus à un acte de reconnaissance de la part de Dalida qu’a une véritable preuve d’amour. Après une liaison entretenue avec l'artiste-peintre Jean Sobieski de 1961 à 1963. Dalida demande le divorce et l’obtient en 1962.

Deux ans plus tard, en 1964, elle se métamorphose physiquement en se teignant les cheveux en blond. Les années 1960 voient l'arrivée d'une vague de jeunes chanteurs, la génération yéyé. Bon nombre de vedettes des années 1950 tombent dans l'oubli mais Dalida parvient à contrer cette nouvelle vague, avec des succès tels que Itsi bitsi, petit bikini, Garde-moi la dernière danse etc.

Dans les années 70 après avoir hésité à arrêter sa carrière, tout sourit à Dalida, elle interprète des tubes tel que « Avec le temps » de Léo Férré, « Je suis malade » de Serge Lama et la plus célèbre d’entre toute « Parole, Parole » avec Alain Delon, chanson qui sera N°1 dans douze pays, pulvérisant le record de vente détenu jusqu'alors par Frank Sinatra avec « Strangers in the night ».

Dalida réussi tout ce qu’elle entreprend, du disco au raï. Elle est capable de chanter en Français, en arabe égyptien, en italien et même en allemand.

Malgré cette réussite artistique sans conteste, Dalida semble meurtrie par de profondes peines. Dalida a perdu tout au long de sa vie de nombreux proches, amants et amis fidèles : Son père tout d’abord décède lorsqu’elle n’a que 12 ans. Luigi Tenco, un amant, Lucien Morisse, son ex mari, Richard Chanfray, qui fut son compagnon pendant neuf ans meurent tous les trois en se suicidant.

Dalida, qui n’a malheureusement pas pu fonder une famille à cause d’un avortement qui tourne mal et la rend stérile en 1967 se sent très seule. Elle finit par mettre fin à ses jours en avalant des barbituriques dans sa maison de Montmartre.